le déserteur,Boris Vian,Mouloudji,messieurs qu'on nomme Grands je vous fais une lettre
Le texte de la chanson Le Déserteur comporte douze strophes de quatre vers en rimes embrassées. Il s’agit d’une lettre adressée à " Monsieur le Président " par un homme ayant reçu un ordre de mobilisation en raison d’un conflit armé. L’homme y explique qu’il ne souhaite pas partir à la guerre, et justifie sa décision par les décès survenus dans sa famille proche à cause de la guerre, et par le fait qu'il ne veut pas tuer de pauvres gens. Il révèle son intention de déserter pour vivre de mendicité tout en incitant les passants à suivre son exemple.
Marcel Mouloudji aurait conseillé à Boris Vian de remplacer les deux derniers vers Que je tiendrai une arme / Et que je sais tirer par : Que je n’aurai pas d’armes / Et qu’ils pourront tirer, afin de conserver le côté pacifiste de la chanson. Cependant, selon un ami de Harold Berg, la chanson aurait contenu les vers pacifistes dès l'origine2, en contradiction avec la version attestée par Françoise Renaudot, dans son ouvrage Il était une fois Boris Vian.
(wikipédia)
En voici les paroles :
Messieurs qu'on nomme Grands
Je vous fais une lettre
Que vous lirez peut-être
Si vous avez le temps
Je viens de recevoir
Mes papiers militaires
Pour partir à la guerre
Avant mercredi soir
Messieurs qu'on nomme Grands
Je ne veux pas la faire
Je ne suis pas sur terre
Pour tuer des pauvres gens
C'est pas pour vous fâcher
Il faut que je vous dise
Les guerres sont des bétises
Le monde en a assez
Depuis que je suis né
J'ai vu mourir des pères
J'ai vu partir des frères
Et pleurer des enfants
Des mères ont tant souffert
Et d'autres se gambergent
Et vivent à leur aise
Malgré la boue de sang
Il y a des prisonniers
On a vole leur âme
On a vole leur femme
Et tout leur cher passé
Demain de bon matin
Je fermerai ma porte
Au nez des années mortes
J'irai par les chemins
Je vagabonderai
Sur la terre et sur l'onde
Du Vieux au Nouveau Monde
Et je dirai aux gens:
Profitez de la vie
Eloignez la misère
Vous êtes tous des frères
Pauvres de tous les pays
S'il faut verser le sang
Allez verser le vôtre
Messieurs les bon apôtres
Messieurs qu'on nomme Grands
Si vous me poursuivez
Prévenez vos gendarmes
Que je n'aurai pas d'armes
Et qu'ils pourront tirer
Et qu'ils pourront tirer...
Dans la version originale de Boris Vian les 2 derniers vers étaient:
"que je tiendrai une arme ,
et que je sais tirer ..."
et l'interprétation inoubliable du Déserteur par Marcel Mouloudji (youtube) :
ça, aussi, c'est de la chanson française ... ;)