Joséphine Baker : la star aux multiples facettes .
Joséphine Baker la star du début du vingtième siècle, artiste aux multiple facettes, danseuse et musicienne, était véritablement un personnage à part et devient avec le temps une Femme qui aura vraiment marqué son époque .
Née le 3 juin 1906 à Saint Louis, dans le Missouri, décédée le 12 avril 1975 à Paris, Joséphine Baker, née Freda Josephine McDonald, fut une femme dont la carrière brillante ne cessera jamais d'en donner admiration et apparait donc sur les écrans de Google aujourd'hui à l'occasion de l'anniversaire de sa naissance.Joséphine Baker.
Avec des origines métissées entre afro-américaine et amérindienne, elle considérée comme la première star internationale de ' couleur '. Avec des parents qui étaient déjà dans le monde de la danse et de la chanson, elle hérita de sa mère un véritable corps de rêve et de son père un sens du rythme qui lui mit la danse dans le sang.Après une enfance qui ne fut guère très joyeuse, bien qu'elle dansa depuis ses premiers jours, elle rejoint dès 1920 un groupe d'artiste de rue, le " Jones Family Band ", intégrant ensuite la troupe itinérante des " Dixie Steppers ".
Elle épouse ( second mariage ) en 1921 Willie Baker et commence à gagner sa vie au Standard Theater, gagnant alors ... 10 dollars par jour !
Joséphine Baker : immortelle !
La chanson et la danse dans le sang, Joséphine Baker ne peut pas bien sûr se contenter de cela. La jeune femme voit beaucoup plus loin, beaucoup plus grand. Le monde magique de Broadway semble l'attirer inexorablement. Elle quitte son second mari, à 16 ans à peine et va alors tenter sa chance à New York.
Elle tente sa chance au Music Hall de Broadway, mais jeune, presque trop maigre, elle essuie de nombreux refus. Elle finit quand même par intégrer, à une modeste place une troupe à la distribution entièrement noire qui interprète la comédie musicale " Suffle Along ". Au bout e deux, elle va alors peu à peu débuter sa véritable carrière, passant par le groupe " Chocolates Dandlies ", puis se produisant au " Plantation Club ".
Elle fait alors la connaissance de Caroline Dudley Reagan, épouse de l'attaché commercial de l'ambassade américaine à Paris qui lui propose alors un fabuleux contrat : un salaire de 250 dollars par semaine, pour être la tête d'affiche d'une revue nègre ... à Paris.
Joséphine Baker, celle que nous croyons désormais connaître était alors née !
Joséphine Baker et la France.
Elle arrive alors en septembre 1925 à Cherbourg, direction Paris, pour passer dès le mois d'octobre en première partie de la Revue Nègre au théâtre des Champs Élysées.Joséphine danse le Charleston, totalement inconnu en Europe, vêtue d'un simple pagne fait de fausse bananes, notamment dans un tableau appelée " la Danse sauvage ".
Joséphine Baker : un pagne de bananes .
Joséphine Baker : la revue Nègre .
Un scandale, qui très vite fit place à un succès incroyable; elle devint même alors l'égérie des peintres cubistes, adorateurs principaux de 'ses' formes et de son style, enthousiasme tous les parisiens, fait découvrir le jazz et les musiques noires.
Elle fait alors la rencontre de Georges Simenon, qu'elle prend comme secrétaire.
En 1936, elle rencontre Giuseppe Abatno, sorte de 'gigolo' de l'époque, qui sera son mentor, son manager, son impresario pendant une dizaine d'années.
Joséphine Baker va alors devenir dans sa lancée 'lA' meneuse de revue des Folies Bergères, avec, chose inouïe un guépard comme compagnon de scène ... Henri Varna, lui directeur, à l'époque, du Casino de Paris, lui a ouvert les portes la propulsant ' meneuse de revue ' ce qui la fit se lancer alors dans le monde de la chanson.
En 1931 : J'ai deux amours .
Composée par Vincent Scotto, cette chanson eut un succès phénoménal et lui ouvrit même alors les portes du cinématographe, côtoyant notamment Jean Gabin. Elle continue ensuite et toujours le music-hall avec un public qui s'élargit de plus en plus. Une vraie Star était née !Freda Josephine McDonald : star aux multiples facettes .
Elle part alors à l'assaut de l'Amérique, vers 1936, mais ne rencontre pas vraiment le succès prévu ... Elle revient alors en France, obtient la nationalité française en 1937 en épousant un dénommé Jean Lion, Guiseppe Abatno décède d'un cancer la même année.
Connue désormais une une grande partie du Globe, des US, à Moscou, via Bruxelles ou Berlin, elle connue alors la même aura que n'avaient seulement des stars telles Marlene Dietrich ou Greta Garbo ...
Joséphine Baker : engagée !
Arrive la seconde guerre mondiale, Joséphine devient alors un agent du contre-espionnage dès 1939, puis se mobilise pour la Croix Rouge. En novembre 1940 elle rejoins les services secrets de la France Libre, en France, en Afrique du Nord, au Maroc de 41 à 1944 elle soutient les armées coloniales, puis se porte sur le Moyen-Orient également. Chargée souvent de missions très importantes, elle dissimulait très souvent ses messages dans ses partitions musicales.Elle fut ensuite, à la Libération, décorée de la Médaille de la Résistance, de la Croix de guerre ainsi que du titre de Chevalier de la Légion d'Honneur.
Des faits relatés dans un livre intitulé " Joséphine Baker contre Hitler ".
Après une grossesse qui se passa fort mal, elle perdit toute possibilité d'avoir des enfants, épousa, en 1947 Jo Bouillon, acheta " Le Domaine des Millandes ", en Dordogne, où elle vécu jusque en 1968, pour y accueillir douze enfants de toutes origines qu'elle finit également par adopter.
Toute sa fortune y passa et elle reprit alors les concerts pour pouvoir continuer ' son œuvre '.
Elle retourna également aux États-Unis pour y retrouver le succès, mais fut victime de la ségrégation raciale y régnant alors. En 1955,, suite au meurtre d'un jeune afro-américain et du scandale engendré par l’acquittement de ses assassins, elle pris le combat contre le racisme plus que à cœur, soutenant également vers 1964 Martin Luther King dans ses diverses actions.
La même année, elle lance un appel pour essayer de sauver sa propriété de Dordogne. Jean Claude Brialy l'accueille alors dans son cabaret" La Goulue " pour lui redonner la possibilité de s'y produire.
Elle ralentit alors ses productions, mais ne cessa jamais, chaque lundi de se produire à l'étranger, dans des villes comme Berlin, Bruxelles, Copenhague ou autre Amsterdam.
Affaiblie, malade même, quasiment ruinée, Joséphine Baker se vit alors offrir un hébergement à vie à Roquebrune, par la princesse de Monaco, Grace Kelly.
Une personnalité hors du commun : à découvrir impérativement !
Aidée par la Croix Rouge, Joséphine Baker remonte sur la scène parisienne de l'Olympia, en 1968, puis à Belgrade, au Carnegie Hall en 1973, au Royal Variety Performance, au Palladium de Londres, et autres en 1974.
Elle fêta ses cinquante an devant un parterre prestigieux comprenant notamment la Princesse Grace de Monaco, Sophia Loren, Mick Jagger, Mireille Darc, Alain Delon, Jeanne Moreau, Tino Rossi, Pierre Balmain, et autre Général de Boisseau, le gendre du Général de Gaulle.
Victime d'une attaque cérébrale dans son appartement de Paris, elle décéda à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière le 12 avril 1945, à l'âge de 68 ans.
Lors de ses funérailles, à l'église de La Madeleine, elle reçut les honneurs militaires,puis fut enterrée au cimetière de Monaco.
Joséphine Baker : un personnalité hors du commun, fêtée par Google.
Google nous propose donc aujourd'hui de (re)découvrir toutes les facettes, parfois très mal connues de cette star aux multiples facettes, avec , non pas UN Doodle du Jour mais bel et bien toute une série de sept Doodles présentés sous forme de diaporama interactif.En voici quelques extraits:
Animation Google : Joséphine Baker .
Casino de Paris : meneuse de revue .
Joséphine : le Doodle du jour .
Finalement, l'Internet a aussi de bon côté, notamment, ici, celui de découvrir ou redécouvrir des tels personnages qui le méritent plus qu'amplement.
Merci GG ... :)